lundi 26 juillet 2010

L'antre de Vulcain

Pas bien grand, mon atelier, mais il suffit d'un rangement soigné et méthodique pour y trouver facilement tout ce dont on a besoin. Et quel plaisir ce parfum de pin Douglas qui perdure.
Le billot est en micocoulier, offert par un ami élagueur et "chercheur de bijoux" en saison chaude, en mer s'entend (voir Liens à droite).
Le petit touret au fond à droite, sur lequel j'ai monté une meule à eau à grain fin pour l'approche d'affutage, sera, à notre retour de vacances,  métamorphosé en back-stand par mes soins, ce qui me fera gagner pas mal de temps sur les finitions.

vendredi 23 juillet 2010

Le GR8. Une larme pour une lame...

A la trempe, la lame, parfaitement terminée, ricasso bien net, belle lentille, émouture droite bien polie, a pris un léger cintrage sur la gauche!
Réflexe idiot du chaudronnier, j'ai pris le marteau, et vlan sur l'enclume!!! Et voila le résultat: une demi journée de travail en morceaux...
Encore une leçon de patience... 
Alors j'ai recommencé... 
Et voici mon troisième "Minus", qui a un petit air d'Higonokami, avec son joli manche en laiton plié.

lundi 19 juillet 2010

Sur la planche... Le GR7

Depuis trois jours, et quelques feuilles chiffonnées, je cherchais ses courbes et sa forme.
Je crois que ça y est, à moins que je le "maigrisse" encore un peu?
Non! j'aime les proportions
Il me reste à le baptiser..
Encore un piémontais donc, mais monté à "deux clous", avec double butée, en ouverture et fermeture.
Et  avec une lentille surprise, je ne vais pas tout vous dire!...

vendredi 16 juillet 2010

Le GR6, mon bel olivier.


Il côtoie avec majesté notre maisonnette tapie sous l'ombre dansante et fraîche d'un grand et faux robinier. Les spécialistes donnent à cet olivier 500 ans ou plus... 
D'aucuns diraient "Mon" olivier à ce vieux sage qui nous regarde passer, naître, vivre et mourir, nous accordant probablement moins d'importance qu'à la nuée d'insectes qui se nourrissent de son bois, de ses feuilles, de ses fruits... 
Il offre cependant au passant, avec générosité, trois variétés différentes d'olives, miracle de greffes habiles.
C'est dans une partie de bois mort, au long de son tronc musculeux et puissant, que j'ai prélevé avec émotion ce petit  éclat qui est devenu manche de mon second "Minus'. Un traitement à l'huile de lin a mis en valeur les veines de son bois immortel et noble.
Il m'arrive parfois, lorsque les cigales enfin se taisent, de coller mon oreille à son tronc, et de lui murmurer:" Raconte-moi!". Hélas, pour vous du moins, il m'a fait promettre de garder ses secrets...


mardi 13 juillet 2010

Une lentille dure à cuire...


Petite variante du "Minus" avec cette lentille enroulée à chaud sur un manche en olivier.
Travail délicat car l'acier très carbonné ne supporte pas les coups de marteaux. En deça du rouge sombre il casse, j'en ai encore fait l'expérience avec cette réalisation, Donc quelques chauffes pour obtenir ce résultat, loin d'être parfait, mais pour une première je ne suis pas mécontent.
Petit exercice de forge amusant qui cependant apprend la patience et la modestie. Ce que je possède déjà au plus haut point, comme chacun sait!

dimanche 11 juillet 2010

Le GR5, plate-semelle.


Mon premier "plate-semelle", avec manche en genèvrier oxycèdre (cade) avant traitement sur cette photo.
Longueur 180mm, largeur maxi de lame 25mm, épaisseur 3mm. Tube alu 6/8 mm.
Beaucoup de difficultés pour obtenir, à la lime, un bon parallélisme des deux faces pour un montage parfait
Guillochage de la lame sur les 3/4 de la longueur. Trempe à l'huile et revenu deux heures au four électrique.
Hé! Comment je vais faire cuire mon gratin, moi? dit Lucile...
Manche court mais parfaitement adapté à ma petite main.
Serait-ce là Mon couteau ?


Le GR4, ou Le Testard

Directement issu de ma première création, voici le "Testard", solide, puissant et lourd.
Lame en XC100 comme les précédents. Longueur de tranchant 78mm, amélioré par l'inversion de l'inclinaison du bout de lame. Platines en laiton et lame démontable de 3mm d'épaisseur. Manche en ipé( les chutes de la terrasse de J.R).
Guillochage partiel du dos de lame.
 

Le GR3, ou Le Minus.

Celui-ci est né par accident... En effet, lorsque j'ai voulu monter l'Higonalu, j'ai découvert que la lame était trop courte, carrément d'un centimètre! Après vérification, le gabarit aussi, sans doute dû a une erreur de report de cote...
Je n'allais tout de même pas jeter une lame presque terminée?
Un petit manche léger en acacia, avec un bel effet, après traitement du bois.


Le GR2, L'Higonalu.


Interprétation personnelle de l'higonokami japonais.
Manche en aluminium plié et ipé pour la décoration. Lame démontable très puissante: 3mm d'épaisseur.
Longueur de tranchant: 75mm.

Seconde étape

Avec le "feu vert" de Lucile, j'ai commandé une mini  forge à gaz  chez Vaillant. Plus économique et surtout sécurisée...
La voici à poste et prête à l'emploi.
Et ça marche du feu de Dieu..
Il utilise mon four électrique;  mais moi, je ne ferai sûrement pas mes meringues sur ce feu-là....

GR1. Mon premier couteau


Mon premier couteau, de type piémontais pour l'ouverture, avec manche en olivier (peu veiné) m'a donné du fil à retordre, si je puis dire. Ma forge n'est pas au top, et j'ai du mal à porter au rouge clair, d'où lame cassée avec un coup de marteau de trop... Et il faut taper comme un sourd sur ce putain d'acier!!! Et puis bonjour le polissage au papier de verre de 150, 250, 400, 600, 800 et 1000, à l'eau. Avec les ampoules que j'ai aux mains, j'aurai pu me passer de lumière... Par contre, aucune difficulté pour la trempe et le revenu, ma formation de chaudronnier oblige.
Enfin, j'y suis arrivé tout de même

 A l'occasion de notre troisième voyage au Pays du Sourire, je l'offrirai à Chit, le beau brun ténébreux, dixit Lucile,  cousin et chauffeur de notre amie du bout du monde, Suwanna.
 .

L'atelier

La cabane de jardin, toute neuve et récemment aménagée, fera parfaitement l'affaire pour y installer une petite forge à gaz, fabrication maison (plan sur le net), une enclume découpée dans un morceau de rail de chemin de fer (entorse du pouce gauche avec la grosse meuleuse de J.R), après avoir installé l'électricité au bout de trente mètres de tranchée(trou de 10mm, à la perceuse électrique s'il vous plait, dans la main gauche)...
Après ces péripéties, me voici en fin d'année paré à forger ma première lame.
J'ai choisi d'acheter aux "puces" de vieilles limes qui, malgré quelques difficultés de forgeage, d'usinage et d'affilage (juste un problème de patience et d'huile de coude en fait) donnent un bon résultat et surtout un fil très résistant, but recherché.

Une maladie nouvelle

Un matin d'automne 2009, je me suis soudain découvert l'envie irrésistible de m'offrir une fois encore un nouveau couteau... Et pourquoi donc faudrait-il la justifier? Simplement une petite envie qui passait par là et qui s'est accrochée à mes basques, pour ne plus les lâcher!
Alors j'ai ouvert "Internet", comme on fouillerait en douce dans la hotte du Père Noël, juste le temps qu'il aille pisser. J'ignorais que le vieux a des problèmes de prostate, et que j'aurais ainsi l'occasion d'y revenir souvent!
En effet, ce n'est pas quelques heures, ni même quelques jours, mais pas moins de plusieurs semaines, qui me furent nécessaires pour satisfaire ma curiosité. Je visitai en premier les couteliers français puis survolai l'Europe, l'Angleterre, les USA, et enfin le Japon... Sans doute y serai-je encore, à lire les commentaires, combines et aventures de chacun, si je n'avais décidé que, après tout, ne serait-ce pas plus "simple" de fabriquer moi-même"mon" couteau?